L’UNSA monte au créneau (créneau, voiture, vous l’avez ?) pour défendre les conditions de travail des agents de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Un 26 juillet ?

Bah oui…

En cause : un projet de révision des règles d’attribution des places de stationnement au siège de Dijon, qui menace de compliquer considérablement le quotidien de nombreux agents : 260 !

Ya pas de petites économies.

Pour l’instant, on ne doit pas encore venir au travail avec nos bouteilles d’eau ou nos rouleaux de papier toilette.

Le nombre de passages aux sanitaires n’est pas enregitré dans tempora et on ne nous facture pas -encore – l’eau au litre consommé ou l’air respiré.

Ouf ! Merci patron !

Mais ne vous réjouissez pas trop vite.

Les places de stationnement, c’est une toute autre histoire. Apparemment, garer sa voiture au travail serait devenu un luxe que l’administration ne peut plus se permettre d’offrir à ses agents.

Prenons un exemple concret : des agents qui, aujourd’hui, mettent 20 minutes pour venir au travail.

Ils arrivent frais et dispos, prêts à assurer un service public de qualité.

Et que propose-t-on pour demain ? De leur imposer 1 heure de transport collectif le matin et 1 heure le soir pour rentrer chez eux.

Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté : à la pointe de l’attractivité !

On parle par exemple de 2 heures par jour perdues dans les transports. 2 heures de vie personnelle sacrifiées pour notre Région adorée, les beaux yeux de la Présidente, 2 heures de fatigue supplémentaire. Et pour quoi ? Pour des économies sur la location de places de parking. Pour que des millions d’euros de crédits de fonctionnement puissent être économisés et rebasculés au compte de résultats en l’année prochaine dans le financement de projets d’investissement (oui, oui, le fameux PPI des élus ! = moins de crédit de fonctionnement = plus de crédit pour les investissements des élus).

Sommes vraiment peu de chose pour notre employeur.

Le stationnement, ce n’est pas seulement une question de confort, c’est une question de qualité de vie et, par extension, de qualité du service rendu. Des agents épuisés par de longs trajets seront-ils aussi efficaces, aussi disponibles pour le service public régional ? Non.

On nous dit que seulement 10 agents vont être impactés, mais en réalité, 260 agents ne répondent pas aux critères d’attribution d’une place de parking. C’est un impact bien plus large que ce que l’administration veut bien admettre !

L’UNSA pointe aussi du doigt plusieurs incohérences dans les nouveaux critères proposés. Par exemple, le critère “l’agent présente une contrainte de dépose d’enfant” ne s’applique qu’aux enfants jusqu’à 14 ans. Mais déposer ses enfants de 14 à 18 ans le matin avant de venir au travail constitue également du covoiturage. Il serait donc injuste de faire perdre du temps aux parents et aux enfants de plus de 14 ans. Et tout ça pour quoi ? Pour permettre à la Région de faire l’économie d’une place de parking.

L’UNSA dénonce également vivement la méthode employée par l’administration, qui a choisi la période estivale pour faire passer ce projet controversé.

Votre syndicat est intervenu fermement lors de la Commission de Dialogue Social (CDS) le 18 juillet – en absence du DGS en fin de réunion – pour exprimer son désaccord, malheureusement sans réaction autre que “elles coutent trop cher les places de stationnement” donc l’UNSA a pris l’initiative d’écrire cette semaine au Vice-Président des Ressources Humaines pendant ses vacances, lui demandant d’intervenir pour que ce dossier puisse être rediscuté à la rentrée, évitant ainsi un traitement en catimini pendant l’absence des agents.

L’UNSA a souligné dans ses échanges de mail avec l’administration sur ce dossier… que ce n’était pas un cas isolé. Petit à petit, de manière presque imperceptible, les conditions de travail des agents se détériorent. Les mesures, toujours présentées sous couvert d’écologie, s’accumulent : suppression de l’eau chaude dans les bâtiments, restriction de l’accès aux photocopieurs, encouragement du télétravail pour libérer des surfaces de bureau, limitation des heures supplémentaires, ajustement des emplois du temps pour faire rentrer des missions supplémentaires sur temps de travail (ex. le SNU…)… La liste est longue.

Face à ces constats alarmants, l’UNSA demande une reconsidération urgente de ces mesures. Votre syndicat appelle à l’ouverture d’un véritable dialogue social pour trouver des solutions qui concilient les impératifs de la collectivité et le bien-être des agents.

Le courrier adressé au VP ici ⤵️⤵️⤵️⤵️⤵️


Et merci à tous les agents mobilisés sur ce dossier, qui nous expliquent les tenants et les aboutissants et nous font parvenir des contre-propositions et des analyses. L’administration gagnerait à les écouter.