Vendredi 22 novembre, nous avons eu notre CST de recours en visio, suite au CST du 12 novembre (voir ici), où l’ensemble des syndicats avait rejeté le dossier de créations et suppressions de postes, qui était clairement mal préparé.
Entre le 12/11 et le 22/11, l’UNSA a exercé une forte pression pendant ces 10 jours, et MIRACLE le CST du 22 novembre s’est déroulée dans des meilleures conditions.
Alors oui, ça a commencé avec des remarques habituelles du genre (c’était pas exactement ça mais vous avez l’idée) : « –Vous les syndicalistes, vous êtes des barbares », « –Vous n’êtes pas gentil avec nous », “bouh bouh, on fait notre max et vous êtes méchants, vous ne comprenez rien”.
Et évidemment les représentants de la Présidente eux se présentaient comme parfaits et bienveillants (on vous épargne les détails).
Bref.
Passons aux points positifs :
- Nous avons obtenu du DGS que les dossiers de créations/suppressions de postes soient désormais préparés en Commission de Dialogue Social(réunion technique) avant leur présentation en Comité Social Territorial (CST) avec les élus. Cela nous donnera plus de temps pour obtenir des explications et négocier d’éventuelles modifications en amont.
- Nous avons également obtenu, grâce à notre insistance, l’accord du Vice-Président RH, Patrick Ayache, pour revoir le panorama des carrières. Cela permettra à davantage d’agents d’évoluer sur deux grades, comme c’est le cas pour les cadres très supérieurs.
Pendant la discussion, le DGA Axel Limacher a tenté de caricaturer notre revendication, suggérant qu’un agent entrant en catégorie C et finissant ingénieur hors classe ne pouvait pas rester sur son poste de départ. Ah ah ah. Ben oui. Évidemment, nous sommes d’accord avec ça. Mais ce que nous demandions – et qui a été accepté par le VP RH – c’est :
- De valoriser les talents internes en facilitant les promotions de C à B ou de B à A, (exemple, un gestionnaire doit pouvoir devenir A sur poste avec des missions en plus et surtout s’il faut déjà quasi un travail de A).
- évidemment d’adapter les missions des agents promus à leur nouveau grade,
- Et de repenser le panorama des carrières pour qu’il soit un outil attractif et équitable, plutôt qu’un dispositif profitant à une minorité de cadres très supérieurs.
Enfin, concernant le FEADER, nous avons obtenu des réponses claires suite à notre insistance. La dernière fois, on nous avait simplement répondu : « nous avons créé des postes », sans explications. Cette fois, les représentants de la Présidente ont pris le temps d’en discuter avec nous et ont compris que les syndicats pouvaient les aider et les soutenir dans la recherche de solutions. Il faut dire que ce n’était pas très malin de la part de la direction de chercher à trouver des solutions sans consulter les agents concernés et sans leurs représentants.
L’UNSA partage le constat que la situation actuelle autour du FEADER affecte profondément la capacité des agents à avoir confiance en notre collectivité. C’est une situation très grave.
Depuis 2 ans, les agents en charge des dossiers FEADER sont confrontés à des difficultés majeures :
- Un logiciel inadapté : Son utilisation s’apparente à une épreuve insurmontable tant il est complexe et peu fonctionnel.
- Des dossiers mal transmis : Les dossiers transférés par l’État étaient dans un état déplorable, incomplets, voire inutilisables.
Il est important de rappeler que la Région Bourgogne-Franche-Comté n’a jamais demandé ce transfert de compétence. Elle était d’ailleurs l’une des rares à exprimer ouvertement ses réserves à ce sujet.
Aujourd’hui, nous atteignons un point critique où c’est l’ensemble du Conseil régional qui pourrait douter de ses capacités collectives.
Le pire serait d’accuser quelques agents qui « n’y arriveraient pas » ou de les abandonner à leur sort. Ce serait une faute grave qu’il faut absolument éviter.
Lors du dernier échange, le DGS a reconnu la gravité de la situation et affirmé la nécessité de :
- Mobiliser des moyens conséquents pour soutenir les agents concernés.
- Rappeler au collectif régional que nous devons être fiers du travail accompli par ces collègues.
Il est inconcevable de tenir les agents pour responsables d’un logiciel imposé par l’État et qui s’avère quasi inutilisable. De même, on ne peut pas inventer des pièces manquantes dans des dossiers transmis de manière chaotique.
L’UNSA continuera à défendre nos collègues et à veiller à ce que des solutions concrètes soient mises en œuvre pour sortir de cette crise. La solidarité et la reconnaissance du travail des agents doivent rester au cœur de notre action collective.
Sur le FEADER, le DGS a aussi expliqué qu’un dispositif de sortie de crise sera présenté :
- Le 29 novembre, aux élus,
- Et le 4 décembre, à la profession.
Le DGS s’est engagé à rencontrer les agents concernés afin de les écouter, répondre à leurs demandes et leur présenter le dispositif de sortie de crise.